André Drolet : ami et espoir des dépanneurs

Saviez-vous qu’au Québec, les dépanneurs sont toujours légalement tenus de barrer leurs frigidaires à bière après 23h et de recouvrir leurs caisses de bière sur le plancher d’une toile avec chaînes et cadenas?

Non seulement ce règlement est en vigueur, mais plus un seul dépanneur au Québec ne le respecte, même chez les grandes chaînes! Et ce, dans l’indifférence générale.

Ça n’a pas de bon sens. Heureusement, un homme s’apprête à mettre fin à de telles absurdités et possiblement, à redynamiser le secteur de la vente d’alcool en dépanneurs.

Cet homme est nul autre qu’André Drolet, l’ami et l’espoir des dépanneurs.

Député libéral de Jean-Lesage — un comté dans la ville de Québec — depuis bientôt 10 ans, l’homme est très sympathique, engageant, à l’écoute et humble.

Mais surtout, il connaît très très bien les dépanneurs, même souvent par leur petit nom, ayant travaillé 12 ans comme directeur des ventes chez Alex Coulombe Ltée (Pepsi).

Or, il est la clé pour enfin aboutir à une modernisation tant attendue de la RACJ, car c’est à lui que le premier ministre Couillard a confié cette importante mission qui ne semblait jamais pouvoir aboutir.

La RACJ, c’est la Régie des alcools, des courses et des jeux. Celle-ci exerce une forte emprise sur les affaires des dépanneurs car elle a la main haute sur la vente d’alcool (émission et révocation de permis, prix minimum de la bière, réglementation sur les heures d’ouverture et autres) de même que les concours publicitaires. Or, cela fait depuis 30 ans que la réglementation n’a pas été revue et cela se sent.

Car bien qu’il y ait consensus d’agir, il y a toujours quelque chose de plus urgent à s’occuper.

Quand les libéraux étaient dans l’opposition, en 2013, le député de Beauce-Sud, Robert Dutil, a bien déposé une première ébauche de projet de loi, mais parce que ça venait de l’opposition, le gouvernement péquiste de l’époque n’a pas voulu y toucher.

Puis, une fois au pouvoir, les libéraux ont toujours eu d’autres chats à fouetter.

Dans un tel contexte, remettre ce mandat à André Drolet a été un coup de génie, car il jouit d’une grande sympathie de ses collègues députés et il a l’appui de l’industrie.

Ainsi, l’automne dernier, le député a mené une consultation auprès des acteurs de l’industrie (associations de dépanneurs, entreprises, etc.).

Puis, dans le dernier budget du ministre Carlos Leitão, Québec confirmait vouloir moderniser la RACJ pour y « changer la culture institutionnelle de l’organisme » et surtout, « réviser la réglementation et l’encadrement des boissons alcooliques », une mesure réclamée à corps et à cris depuis plusieurs années par l’industrie, ainsi qu’« assurer de meilleurs suivis avec l’industrie sur des enjeux de fond ».

Enfin, en mars dernier, André Drolet présentait son rapport au caucus des députés libéraux et on indiquait vouloir le rendre public dans les semaines suivantes, soit vraisemblablement ces jours-ci.

Depuis de nombreuses années, l’industrie demande plusieurs changements :

  • Élargir les heures de vente d’alcool de 6h le matin jusqu’à 3h du matin (contrairement à 8h à 23h actuellement);
  • Abolir le règlement désuet de “barrer les frigidaires à bière” en dehors des heures légales de ventes
  • Augmenter le prix minimum plus rapidement pour qu’il reflète l’indice du prix alimentaire, et non l’indice général
  • Empêcher que le prix minimum soit facilement contourné par des promotions croisées (acheter une caisse et obtenez une pizza gratuite)
  • Maintenir la règle du 51% de contenu alimentaire pour l’émission de permis d’alcool pour épicerie (et ainsi continuer d’empêcher Walmart de vendre de la bière)

Le gouvernement qui a ouvert la vente de vins du Québec en épicerie sans passer par la SAQ, saura-t-il également dynamiser le secteur de la bière et des alcools au cours d’un même mandat?

Le moment de vérité approche : André Drolet, ami et espoir des dépanneurs, saura-t-il livrer la marchandise?

Chose certaine, on n’aurait pu miser sur une meilleure personne!

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