Dépanneur Telmosse : Indépendant et fier!

Crédits texte et photo : Yves Rouleau, journaliste, L’Information du Nord Mont-Tremblant (voir article original ici).

Survivre comme indépendant dans un monde de bannières

« Ici, c’est un peu comme la ligue du vieux poêle. Des fois, il y a un attroupement au comptoir pour raconter des histoires », mentionne Jean Telmosse, le propriétaire du Dépanneur Telmosse, une sorte d’institution à Mont-Tremblant.

Il a fallu que Jean et Aline Telmosse méritent une place parmi les 100 établissements les plus appréciés du Québec du portail DepQuébec pour qu’on s’attarde à leur exploit. Ils ont réussi à maintenir en vie et faire prospérer, pendant 37 ans, un dépanneur indépendant dans un monde commercial appartenant aux bannières.

« On offre de tout dans notre commerce. Lorsqu’on apprend qu’il y a une demande pour un produit, on essaie de l’offrir », souligne le couple d’irréductibles.

Toutefois, les propriétaires ne peuvent cacher que c’est l’ambiance de magasin général de village qui contribue la plus à leur succès.

«L’un me parle du match de hockey, l’autre de son histoire de chasse et un autre de ce qui est arrivé à son voisin. S’il y a un incendie, un vol ou un accident dans le coin, c’est pas long que je suis au courant! », dit-il.

Jean et Aline Telmosse ont ouvert leur dépanneur il y a 37 ans. « Je voyais cette maison à vendre au bord de la route 117 en me disant que ce serait une bonne place pour un dépanneur. J’ai fini par réaliser mon projet», indique Jean Telmosse.

Presque tous les jours depuis, ce dernier ou son épouse, souvent les deux ensembles, se trouvent derrière le comptoir de leur dépanneur.

« Il y a de bons et de mauvais côtés de travailler côte à côte. Mais dans l’ensemble, ç’a été bon puisqu’on célèbre cette année notre 40e anniversaire de mariage », souligne Aline.

Ensemble dans les épreuves et les bons moments

Le couple a traversé une dure épreuve lorsque leur fille Marie-Andrée, âgée d’à peine quelques mois, a été diagnostiquée d’un cancer.

« Je passais au moins trois jours par semaine à Montréal pendant les soins et Jean s’occupait du dépanneur et de notre fils Luc, qui n’avait que 5 ans. On a vécu des moments difficiles, mais ça s’est bien terminé. Marie-Andrée a été guérie, j’en remercie le ciel », raconte Aline Telmosse.

Le couple n’aurait pu survivre en commerce sans l’apport de ses employés. Les propriétaires ont d’ailleurs demandé qu’on mentionne Mélanie Morneau, avec eux depuis 12 ans.

Les propriétaires Telmosse ont reçu récemment une reconnaissance inattendue. Le portail des dépanneurs du Québec DepQuébec les a inscrits parmi les 100 meilleurs établissements de leur genre au Québec. Le classement a été établi à partir de commentaires sur le site de même qu’une visite des lieux.

La mention a été suivie d’une lettre de félicitations du député de Labelle Sylvain Pagé, un geste qui leur a fait chaud au cœur. La lettre a été placée bien en évidence dans le commerce.

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