Dépanneurs vs Supermarchés : 4 fois plus rapides à vendre une pinte de lait!

Le fondateur de Couche-Tard, Alain Bouchard, aime à répéter que ses dépanneurs « vendent d’abord et avant tout du temps ». Quelle vérité percutante!

Le temps que vous prenez en moins, dans un dépanneur, pour acheter du lait, du tabac, de la bière et en sortir aussitôt, est au coeur de la fameuse « commodité » des dépanneurs : du temps de plus pour vous.

Oui mais, de combien de temps parle-t-on au juste ? Une minute? 10 minutes? Deux heures???

Ne reculant devant rien pour éclairer ses lecteurs avides de connaissances, DepQuébec a mis sur pied un premier test du genre : La course du lait!

Il s’agit d’acheter une pinte de lait dans deux dépanneurs et deux supermarchés, chronomètre en main, et de mesurer la différence.

Le but n’est pas de savoir qui va gagner (on le sait, ce sont les dépanneurs) mais bien dans quelle mesure ces derniers réussissent à faire gagner du temps à leur clientèle.

Les règles que nous avons suivies sont très simples :

  • stationner le plus près possible de l’entrée sans passer une heure à chercher une place;
  • partir le chrono une fois la porte d’auto barrée et l’arrêter de retour à l’auto;
  • acheter une pinte de lait 1% ou écrémé, de préférence la même marque mais pas nécessairement (nous aurions pu opter pour un « six-pack » mais nos budgets sont limités…);
  • faire le test à une heure peu achalandée, soit vers 15h.

1) COUCHE-TARD : PREMIER AVEC UN TOP CHRONO DE 1:30

Le premier facteur qui réduit le temps d’achat est la petitesse des lieux : on stationne devant la porte ou juste à côté, on franchit à peine 10 pieds et on est à l’intérieur. Et il y a toujours de la place pour se stationner. Mais même ainsi, cela prend environ 45 secondes pour marcher, franchir la porte, contourner une ou deux personnes, identifier le produit et mettre la main dessus.

 

Lorsque nous sommes passés à la caisse, une cliente qui avait terminé ses achats finissait sa conversation avec l’employé poli et cela a fait perdre au moins 10 secondes à la transaction. Les dépanneurs, on le sait, sont les nouveaux perrons d’église du Québec et ce rôle social peut entraîner une perte de temps… qui en vaut sans doute la peine.

2) SUPER RELAIS (PETRO-CANADA) : SECOND AVEC UN TOP CHRONO DE 1:43

Comme Couche-Tard, Super-Relais offre du stationnement directement en face de l’entrée, et il y a toujours de la place. La distance à parcourir est sensiblement la même entre les deux pour une pinte de lait.

 

Super-Relais a pris un peu plus de temps à nous servir que Couche-Tard pour deux raisons : 1) il y avait un client qui payait par carte avant nous et deux, lors de la transaction, le commis zélé (ou bien formé) m’a offert une carte Petro-Points en m’expliquant que « si j’achetais du lait souvent, cela pourrait me valoir une pinte gratuite de temps en temps ». Intéressant certes, mais non merci. Nous avons un test à finir!

3) MAXI (LOBLAW) : TROISIÈME AVEC UN TOP CHRONO DE 6:02

Pour ce qui est des supermarchés, on entre dans une autre gamme complètement. D’abord, l’auto est à minimum 40 pieds, mais plus en moyenne 100-150 pieds de l’entrée. Donc, juste atteindre l’entrée peut prendre facilement 20-30 secondes.

 

Une fois à l’intérieur du Maxi, il vous faut traverser l’équivalent d’un terrain de football aller et retour, tout ça pour une pinte de lait!

 

Il y a bien une caisse rapide (8 articles ou moins) mais la caissière sympathique qui y travaille doit aussi s’occuper des retours de bouteille et achats de tabac, de sorte que cette caisse est souvent moins rapide que les caisses régulières. D’ailleurs, nous avons eu le temps d’aller chercher la pinte de lait au fond du magasin et de revenir pour constater que la file d’attente n’a pas bougé d’un iota depuis notre entrée. Autant prendre une autre ligne… pour mieux faire paraître Maxi dans notre test!

3) IGA EXTRA (SOBEYS) : QUATRIÈME AVEC UN TOP CHRONO DE 6:20

Chez IGA, même chose que Maxi pour le stationnement, mais avec encore plus de voitures à contourner. Et lorsqu’on est conscient du temps, on voit plusieurs détails qui nous échappent : exemple : tenir la barrière d’entrée pour faciliter le passage d’un client avec son chariot : 5 sec.! Il n’y a pas de chariot d’épicerie dans les dépanneurs.

 

Comme chez Maxi, le rayon laitier se trouve vraiment dans le fond du magasin, comme si les supermarchés ont exclu d’emblée toute tentative de jouer le rôle de dépanneur.

 

Et voilà qui explique pourquoi IGA arrive quatrième : nous sommes tombés par hasard sur une caissière qui fait un dépôt… cela arrive souvent dans les supermarchés, mais jamais dans les dépanneurs! Au moins 45 sec. de perdues ici.

En conclusion, les dépanneurs que nous avons visités ont demandé quatre fois moins de temps pour une transaction que les supermarchés, soit une minute et demie de notre existence contre 6 minutes et quelque pour les supermarchés, nous faisant à chaque fois épargner 5 grosses minutes. Ce n’est pas rien et, bien sûr, ce test a été effectué aux heures de faible achalandage, soit les meilleures conditions possibles de comparaison pour les supermarchés. Car n’eut été une journée achalandée, la visite au supermarché aurait pu facilement s’éterniser à 8, 10, voire 15 minutes pour une seule pinte de lait, tandis que le risque d’une congestion au dépanneur est minime.

M. Bouchard a donc bien raison : tout est conçu dans un dépanneur pour faire épargner du temps, et le temps, bien oui : c’est pas mal commode d’en avoir!

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